Notre voyage en 2005
Voici un récit succin (je sais c'est déja long à lire, mais difficile de faire court...) BONNE LECTURE
Le début du séjour à Bamako fut consacré à la remise des livres de médecine que nous avions apporté dans nos bagages. Les étudiants qui nous hébergeaient furent étonnés et grandement reconnaissants pour la qualité et la quantité des livres (plus d’une centaine). Le doyen accueilli notre don avec beaucoup de chaleur.
En plus du projet initial d’aide pour le dispensaire de Bandiagara et de Sanékuy, comme nous avions beaucoup de matériel de base (stéthoscope, tensiomètre, thermomètre, boîtes de gants) nous avons équipé cinq Centres de Santé Communautaire (CSCom, le premier échelon de soins). Certains CSCom se trouvaient à 60km de la première piste carrossable et n’étaient que très peu alimentés en matériel (ils couvrent des bassins de population dépassant parfois les 20'000 personnes). Les médicaments que nous avions collectés ont été remis aux pharmaciens des CSCom à l’exception des spécialités (morphine, Tramal, atropine,…) qui ont été données à Bandiagara.
La remise du matériel (particulièrement de l’échographe portatif) suscita de la part du médecin chef un grand intérêt. Cet appareil d’analyse leur manquait et les patients devaient se rendre à plus de 75Km pour cet examen. En collaboration avec une association française, le dispensaire de Bandiagara va re-former son médecin gynécologue à la lecture des échographies.
L’argent récolté au cours de l’année par l’association, une somme d’environ 3000 francs Suisses, nous a permis d’acheter de la peinture, du matériel de nettoyage, du matériel électrique (ventilateurs, néons,...), des kits de médicaments d’urgence et assurer le transport du matériel.
Grâce à l’aide des étudiants maliens ainsi que de celles des deux infirmiers de garde, nous avons en une journée pu nettoyer l’hôpital, repeindre la salle de pédiatrie et changer les moustiquaires des portes et des fenêtres. Nous avons également pu acheter 6 matelas neufs et 6 fourres de matelas d’hôpital pour remplacer ceux de la pédiatrie qui étaient dans un piteux état.
Une action a également été entreprise au niveau de la prison de Bandiagara où des moustiquaires, des vivres et des matelas ont été offerts aux prisonniers. Ceux-ci souffrent beaucoup de la promiscuité et de l’insalubrité du lieu. Hélas, notre marge de manœuvre dans ce lieu est faible.
A Sanékuy, petit village de brousse à 50Km de la frontière du Burkina Fasso où nous avons passé les deux dernières semaines de notre séjour, l’accueil fut royal. Du premier au dernier jour, nous avons été traité comme des princes, recevant un nombre fabuleux de cadeaux (30 poules, 2 moutons, 1 cochon, 40 pastèques, plusieurs sacs de cacahuètes fraîches,…). Le matériel médical (la liste précise des besoins nous avait été fournie par l’infirmier) fut l’objet d’une vive reconnaissance de la part du maire, du chef du village, de l’infirmier et de la matrone.
Comme à Bandiagara, nous avons partagé notre temps entre les consultations, les vaccinations et la remise en état de la maternité. A nouveau aidé par le personnel du CSCom de Sanékuy et par l’architecte du bâtiment, nous avons entièrement retapé la salle d’accouchement. Cette remise en état s’est composée de la peinture des murs et du plafond, de l’installation de plastique protecteur sur le sol et l'agencement d’un lavabo.
Nous avons également apporté du matériel scolaire pour la grande école de Sanékuy (plus de 2000 élèves). Un généreux donateur nous a fourni 90 kilos de matériel scolaire neuf. Ce matériel a été offert aux élèves les plus défavorisés de l’école.
De retour à Bamako, nous avons donné la première impulsion d’une association d’étudiants maliens qui sera désormais notre contact au Mali pour toutes nos démarches. Les étudiants qui ont fondé « l’Association pour la Promotion de la Santé » (APS) sont ceux qui nous ont accompagnés durant tout le voyage. Pour la plupart en 7ème année de médecine, ils ont été d’un dévouement sans borne durant un mois.
Grâce à une certaine marge financière, des idées que nous n’avions pas prévu de réaliser avant 2006 ont pu être concrétisées (notamment les deux projets de rénovation). Nous avons enrichi le nombre de nos contacts sur place et pu collaborer avec les responsables maliens pour définir des projets de collaboration médicale pour les années futures.